1ers pas sur le continent africain
Après avoir pris les coordonnées de ce bon Miloud, nous sommes monté à bord d'un bus plein de marocains et de quelques rares français, heureux comme on peut l'être quand on a devant soit 24heures à passer assis avec une clim réglée trop forte.
Mais peut importe! C'etait une fenêtre ouverte sur le Maroc, et nous étions prêts à passer cette épreuve, et de toutes façons après une nuit de 4h entre deux pieds de vigne, une quasi-nuit blanche à attendre un bus fantôme et une journée à la plage, nous allions passer le trajet à dormir ^^.
Mais rappelons le, dieu est un rigolo et il avait (à moins que ce ne soit un coup du bouledogue) planifié des pauses toutes les 3 ou 4 heures, soit autant de coupures de sommeil.
Heureusement nous fimes au cours du trajet la connaissance de... Mohamed (décidement...) marocain et enseignant en classe de 6ème à Casablaca, et de Samir, algérien en vacances qui remettait les pieds au Maghreb après une absence de 10 ans...
Plus nous descendions dans le sud, plus les 504 pijo chargées jusqu'au ciel se regroupaient en une espèce de flux migratoire grossissant, un peu comme les dauphins suivent certains bateau pendant un bout de route (quel poëte ^^).
L'arrivée au port au milieu de toutes ces files de véhicules qui attendent leur heure d'embarquement était assez impressionante...
La traversée commença assez mal puisque le policier qui vérifie les passeports et la fiche de renseignements qu'il avait fallu remplir juste à bord, décida de nous embêter car nous n'avions pas rempli la case "adresse au maroc" étant donné que effectivement, nous n'en avions pas... Le gentil policier (surement de la famille du bouledogue) nous jetta négligement un "hotel, maroc"; nous avons donc précisé "hotel, maroc" en face de la fameuse case et effectivement, il me tamponna mon passeport après s'être étonné de voir que j'étais français et non marocain. Apparement Julien ressemblait lui un peu trop à un français puisque le policier décidat que finalement, "hotel, maroc" n'était pas suffisant. Bon, rester calme et partir en quête d'un nom d'hotel à Tanger... Hotel Saphir fut ainsi choisi et le policier sembla satisfait. Un p'tit sourire hypocrite avant de partir, et le reste de la traversée se passa tranquilement au fil de discutions toujours autour des mêmes thèmes (voyage, maroc, philosophie, religions, etc...) avec Mohamed, Samir et Serge que nous avons rencontré grace au zèle du policier.
Bref, rigolades, cafés et prise des différents contacts pour recontacter tout le monde plus tard depuis la france.
- Arrivée à Tanger -
Premières sensations en posant le pied sur le sol africain: petite déception... c'est le même sol que chez nous en fait. Heureusement il a suffit de lever les yeux pour découvrir la Médina qui s'offrait à nous, fière de son autenticité et de son histoire, alors nous avons réalisé à quel point nous étions à la fois si près et si loin de chez nous.
Petit moment d'émotion au moment de quitter les autres qui continuent en bus jusqu'à Casa, il sont chiants les maghrebins, ils sont tellement gentils qu'on s'attache trop vite à eux. Bonne route les gars.
Nous voilà donc seuls dans ce monde que nous ne connaissons pas, il est est temps d'aller echanger nos euros contre des dirhams. Une fois nos billets en poche, et sur les conseils du Routard, nous nous enfonçont au coeur de la médina à la recherche d'une pension pour y déposer nos sacs et avoir un endroit où passer la nuit ce soir.
Après en avoir vu 3 ou 4 soit complètes, soit trop chères, un certain Rivera nous interpelle depuis une terrasse en hauteur pour nous indiquer un endroit où dormir. Il est de Tanger, son oncle tient une pension au Petit Soco (petit souk, mais uniquement les jeudis et dimanches matins, sinon c'est une place normale) mais après vérification, il n'y a pas de chambre double de libre. Il nous emmène alors dans une autre rue où il nous trouve une pension avec de la place (120Dh pour 2, un peu cher comme à pu se rendre compte plus tard...). Après s'être installé et avoir pris soins d'appliquer tous les conseils que l'on a pu lire ou entendre sur les précautions à prendre pour avoir son argent sur soi, on décide d'aller boire un thé à la menthe (5Dh) sur la terrasse où nous avons rencontré Rivera.
Il est ici en vacances car il est marrié avec une espagnole et vit à Barcelone depuis, mais nous indique des choses à voir ici à Tanger et ailleurs au maroc, tout ça sans demander 1Dh (un guide pour la journée coûte 50Dh d'après le Routard). Vu qu'on a toujours pas mangé et que ça commence à se faire sentir, nous prenons congé et allons nous perdre dans les petites ruelles à la recherche d'un petit restau apparement réputé pour ses poissons et ses prix modestes "l'Atlas". Nous le trouvons et effectivement, leur tajine de sardines pimentées est excellent, nourrissant et coute seulement 20Dh (2euros!!!), à essayer absolument!
Nous retournons au petit soco prendre un autre thé avec Rivera qui nous propose de nous conduire à un petit bar pas loin du port avec une terrasse qui donne sur le détroit de Gibraltar et d'où on aurait apparement pu apperçevoir l'espagne s'il n'y avait pas eu de "brouillard" sur la mer au loin.
Après avoir bu un café au lait berbère Julien et Riviera décident de retourner à la pension pour voir le match de foot du championnat Espagnol ou je ne sais quoi. Vu que je m'intéresse au foot autant qu'à la coupe du monde du 500m haie à dos de pingouins, je suis parti chercher un cyber café pour vous donner ces quelques nouvelles!
Depuis Julien est allé se coucher et je ne vais pas tarder moi non plus car vous avez pu voir, le sommeil est un luxe en ce moment pour nous ^^.
Demain nous partons normalement en direction de Tétouan, pour le moment l'itinéraire choisi devrait ensuite être Chechaouen, Al-Hoceima, Fès et Rabat où nous avons rendez-vous avec Laure mercredi soir! Nous ne savons pas si nous aurons le temps de faire ce parcours mais nous allons à notre rythme de toutes façons, si nous devons passer à côté d'une de ces villes ce n'est pas grave, il faut en laisser pour les prochains voyages ^^.
@+ tout le monde, on pense à vous et tout va très bien pour nous.
dimitri & julien